Avec l'entrée à la crèche, le langage d'Adélie se développe : elle fait des phrases, sait se faire comprendre pour tout et nous démontre quotidiennement sa maîtrise complète du sens des mots en anglais et en français, tout en prenant un malin plaisir à les mélanger... mais uniquement à la maison, car visiblement les dames 100% francophones de la crèche ne l'ont jamais entendue prononcer un mot d'anglais.
Entendu pourtant hier en entrant dans le bain: "Maman? Adelie est Maman's tout petit fish".
Et à table : "Adelie want cheeiit (cheese)" "and pater (water) peas (please)" "Tatyou-perci Maman" "tème-iloyou Maman Papa"
A deux ans, Adélie goûte (sushis compris), teste (y compris appeler maman "Chulie", juste pour voir ce que ça fait), s'habille seule et développe une mémoire sans faille des noms, des situations et des chansons, qu'elle nous livre à plein poumons... "Il était un petit navire", "Sur le pont d'Avignon", "Les petits poissons dans l'eau", "Meunier tu dors", "dodo l'enfant do", tout y passe...
L'apprentissage de la propreté est en cours, mais pas facile avec une petite fille facétieuse... Adélie retire désormais elle-même son pantalon, ses chaussures, ses chaussettes et sa couche à peu près 5 fois par jour sans raison et arrive fièrement à moitié nue en brandissant sa couche sans manifester pour autant de velléités particulières à aller sur le pot!
La chanson "il était un petit homme, pirouette, cacahouète" est entrée dans son répertoire, d'où la maison en carton improvisée ce weekend. Chantier suivi d'un atelier "baguette magique" impromptu, Adélie adorant coller des "tommettes" et des "tickers". Très fière de sa "wand", elle se promène depuis en jetant des sorts à tout ce qui se présente sur son chemin.
Légère obsession du moment : les bébés. Les trois poupées à disposition doivent être habillées, baignées, nourries et toujours prêtes à accompagner Adélie en promenade, même si ça demande du travail ("est dur", comme dit la demoiselle).
Une fois l'armée des poupées rangée, c'est parti pour un petit tour au parc pour jouer au sable et faire du toboggan (là encore, de plus en plus vite, en se jetant dessus et souvent la tête en avant)
et pour clore le dimanche en beauté, une sortie au centre Pompidou bondé de parisiens amateurs d'art, mais Adélie, loin de s'en effrayer et fière de se promener comme une grande avec un sac à dos, semble tout à fait prête à voler la vedette aux écrans géants en improvisant une danse très contemporaine avec son gilet rose comme partenaire...
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